dimanche 15 février 2009

La lettre d'excuses à Poupoune (polar à 4 mains et sur trois sites de février 2009)

cahier d'écriture

L’histoire commence ici : http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/index.php?2009/02/11/5146-joe-krapov-la-poussiere-etait-rouge
Se continue là : http://des-mots.over-blog.fr/article-27878694.html
Et se termine ci-dessous :

Chère Madame Poupoune

La famille est une chose un peu bizarre qu’on ne choisit pas plus, paraît-il, que les trottoirs de Manille mais chez les Krapov on a toujours préféré la belote.

Nous sommes quatre frères, Joe, Jack, William et Averell. Ce dernier s’est livré à un exercice fort malhonnête et, par un procédé tout à fait déloyal, vous a extorqué un joli portrait de déhanché qui ferait damner plus d’un saint : ma propre auréole s’est cassée la figure par terre quand j’ai vu ce bijou.

Ces manières de maître-chanteur sont positivement infâmes et donc indignes d’un homme honnête. Il m’appartient donc, en tant que cadet de la famille – je n’aurai que 20 ans au mois de juin de cette année – de réaffirmer l’honorabilité de notre nom de famille. Bien sûr, je ne puis vous restituer votre œuvre d’art puisque Marcel-Averell s’est enfermé avec dans sa chambre depuis une demi-heure et prétend ne plus en sortir. On verra bien si la faim ne chasse pas le loup hors du bois. J’entends déjà d’ici son « Quand est-ce qu’on mange ? » qui ne saurait tarder.

Je me permets donc, en guise de dédommagement, de vous offrir ci-dessous ce que je sais faire de mieux, à savoir capturer des images amoureuses de Venise. Averell court les filles mais moi je cours les villes.

Je souhaite longue vie à vos deux personnages auxquels, je vous rassure tout de suite, il n’a été fait aucun mal pendant leur séquestration en nos contrées.

Que l’inspiration vous accompagne le plus longtemps possible et que mon admiration pour vos talents de plume et de pinceau vous soit redite ici.

Avec toute mon amitié internautique

Joe Krapov, poète à ses heures et photographe à seize heures trente.

P.S. Pendant que je vous écrivais, Marcel s’est rendu coupable d’un deuxième forfait. Il est en train d’écrire à Nicolas Sarkozy parce qu’il a réussi à prendre en otage le filet de voix de Carla Bruni et le bagou du Président. Je ne sais pas ce qu’il leur réclame en échange mais je crois que je vais lui proposer de poster la lettre. Pour la flanquer à l’égout sans rien lui dire. C’est que ça nous ferait des vacances de ne plus les entendre, ces deux là !