La Flèche (Sarthe ) le 9 juillet 2011 au soir de la première journée du Festival des Affranchis

Le Loir à La Flèche la nuit
Elle s'insinue
Et nie le somme
Sur lequel tu avais misé.

Elle mine ton repos
Et renomme arène
Comme à Nîmes
Ton sommier et ton matelas.

C'est ainsi qu'on mate les las
Quand on prend soin
Plutôt plus que moins
De les non-assommer.

Elle n'a rien omis, la garce !
La sono, le bourdon têtu,
Tous les missi dominici
Qu'on appelle soucis
Qui cessent de se taire
Pour revenir la nuit
Sonner, pour ta misère,
La messe de minuit

C'est un pays où tu
Tournes
Et retournes
Toujours
ta carcasse harrassée
Ta barcasse fracassée
Dans le labyrinthe de Minos
Où se noie
Ton sac d'os.

Cela s'appelle l'insomnie !

(Ecrit hors délais pour les Impromptus littéraires et donc pas envoyé. Il s'agit d'un poème anagrammatique, une forme poétique dont je suis peut-être l'inventeur ou tout au moins un pratiquant assidu : on prend les lettres du mot du titre et on compose le plus de mots possible avec elles ; ensuite on intègre ces mots dans le poème)

Commentaires

1. Le lundi 11 juillet 2011, 15:50 par berthoise

Je suis éberluée et admirative devant la somme de tes activités.
Inc'oyable ! Me'veilleux !

Les b'as m'en tombent.

2. Le lundi 11 juillet 2011, 18:39 par joye

L'insomnie, l'autre pas.

3. Le lundi 11 juillet 2011, 20:59 par poupoune

Les Impromptus ont loupé un truc...
Je ne suis pas toujours friande des exercices de style, qui bien souvent alourdissent la forme sans servir le fond, mais quand ils sont si bien menés... D'ailleurs, il a fallu que tu l'écrives pour que je le "devine"... ;o)

4. Le lundi 11 juillet 2011, 23:20 par Joe Krapov

@Berthoise : Quand on est enfermé neuf mois dans un bureau derrière un ordinateur, le week-end et les vacances on a envie de bouger, c'est tout ! Et encore.. je passe sans doute beaucoup trop de mon temps libre derrière mon ordi perso. N'oublie pas de les 'amasser, les b'as !

@Joye : ;-))L'une chante, l'autre pas. Agnès Varda. J'ai vu cela à sa sortie il y a une éternité.

@Poupoune : en même temps ce texte n'a pas la tonalité "Krapov aux Impromptus". Mais je comprends qu'il te parle ! ;-)