Trois histoires pour Mini-Pounes illustrées par Doris Lecher (2)

Doris Lecher 2

PETIT GIBUS 2

Popaul, Philou et Pierrot étaient de sacrés blaireaux ! D’une part, ils trouvaient fastoche de grimper aux arbres et d’autre part ils adoraient conter des fables à petit Gibus. Le jeunot les tannait pour qu’ils le laissassent entrer dans le club très privé et très huppé des possesseurs de pinces à linge. Sous cette latitude-là, le sport national consistait à aller dérober les pinces à linge de Laure Manaudours qui mettait à sécher sur le fil du jardin ses maillots de piscine, ses strings et ses fourrures.

- Si je vais lui piquer une pince sans me faire pincer par son mari, est-ce que je pourrai entrer dans le club des blaireaux siciliens et avoir droit à un tee-shirt orné, moi aussi ?
- Non, répondit Popaul ! Il faut que tu sois plus docile et que tu respectes la règle. Dorénavant le droit d’entrée est… un pot de miel !
- Tu es fou ! protestèrent les deux autres. Tu ne vas pas l’envoyer au casse-pipe, notre petit Risque-tout ? Tu sais bien que Laure Manaudours conserve ses pots de miel dans le fond de sa grotte.
- C’est ça ou la solitude infinie des immensités plates, décréta Popaul, l’œil aussi noir que son tee-shirt.

Peu rassuré, Petit Gibus se mit en route. Laure était endormie mais son sommeil était aussi léger que son palmarès en brasse papillon. Alors qu’il ressortait de la grotte après avoir réussi à dérober un pot de miel, elle se réveilla et poursuivit le larron. Celui-ci, pour s’abriter dans les hauteurs, dut lâcher le pot de miel qui se cassa en tombant.

- Bande de petits voyous ! » hurla l’oursonne menaçante.

Le lendemain, Popaul baissa ses prix et ordonna à Petit Gibus d’aller dérober une pomme dans le jardin de Ludwig Van Beethoven qui était justement en train de composer sa cinquième symphonie : « Pomme Pomme Pomme Pomme ! La Pince à linge ! »
Petit Gibus réussit, devint membre du club et obtint un beau tee-shirt.

***

Je vous remercie, cher public, d’avoir écouté cette histoire jusqu’au bout mais je dois vous avouer maintenant qu’elle est absolument invraisemblable ! D’une part Laure Manaudours n’a jamais eu autant de poil sous les bras et d’autre part Beethoven ne fréquentait pas les blaireaux !

Commentaires

1. Le jeudi 3 juin 2010, 00:33 par poupoune

ce qui n'est pas du tout vraisemblable, c'est qu'avec autant de blaireaux la manaudours ait pas trouvé un peu de mousse et un rasoir pour faire un sort à cette pilosité.

2. Le jeudi 3 juin 2010, 20:54 par William Krapov

;-)))))))))))))))))))
Après réflexion et examen des copies de mes complices qui ont planché sur les mêmes images, il s'agirait plutôt de ratons-laveurs ! Je mérite un savon ! Je suis aussi nul en zoologie qu'en botanique.

3. Le jeudi 3 juin 2010, 20:58 par poupoune

... et tu n'auras donc pas manqué de noter que moi aussi ;o)