Joe Krapov partage ses images

Je publie ci-dessous ce jour un texte écrit pour "Les Impromptus littéraires" en septembre 2009. Je l'ai lu en public à Redon ce week-end et je crois que les auditeurs attentifs et chaleureux des "Apéros poétiques" de la Teillouse ont bien ri de ce "voyage dans le 35". Merci à eux ! Je reviendrai l'année prochaine !

HOU, QU’IL EST VILAINE !

Ses doigts effilés aux ongles soignés caressaient son Sévigné (Cesson-Sévigné).
Il était là, sous l’édredon (Redon), le malheureux (Le Rheu) marquis à la (Langon) langue ondulente, ses pieds nus débordant du lit frais (Liffré), en train de trimer (Trimer) dans le taillis (Taillis), de bosser (Beaucé) du dos pour que le corps nu (Corps-Nuds) de la femme de lettres éprouvât quelque émoi ancien, comme au temps jadis où elle avait vu sortir le loup du lac (Le Loup du lac).

La marquise bâillait (Baillé) en y songeant. Avec l’âge son mari était devenu très bœuf (Tresbeuf) :
- On vit très (Vitré) bien sans relations sexuelles à nos âges ! » prétendait, en jouant du clavezin, le coquet (Vezin le coquet).

« Le temps avait passé (Pacé)» songeait-elle en lui massant la fontanelle (la Fontenelle). Maintenant elle trouvait sa seigneurie mou (Rimou), plus souvent dans le bourg barré (Bourgbarré) que prêt à manifester de l’entrain (Antrain) pour jouer à l’amant lisse (Amanlis) qui glisse au pays des merveilles afin que frémissent les sens de Bretagne (Sens de Bretagne) de sa reine (Rennes).