Le langage des fleurs (La cure de désintox) (2)

crocus du parc Oberthür
Mais qui dira notre embarras ? Faut-il offrir des pétunias à Pétula qui pétuna jusqu’à Tulsa ? Des tulipes à Fanfan ? Des lupins à Lulu ? Des gueules-de-loup à Lou ?

Le lilas convient-il pour Lili, Eulalie et Lola ? Le muguet n’est-il pas un brin trop prolétaire pour Polly et Esther ? Aux amies de Mamie, à Mimi, à Rosa, présenterons-nous du mimosa ? L’audacieux Marceau, un jour, dit-on, le fit.

Voici des roses blanches pour toi, jolie maman ! Et puis aussi pour vous, femmes aux corps fous, nanas qui nous s’courez, déesses grecques, Vénus vénales ou vénéneuses, mignonnes à crocus ou blanches perce-neige pour les nains que nous sommes.

Bien sûr, nous hésitons. Par une espèce d’alchémille moyen-âgeuse, les jardinières, ces sorcières, ont doté sans rien nous en dire les fleurs d’un langage secret. Derrière pétales et corolles se cache tout une sémantique devant laquelle plus d’un Raymond se sentira comme campanule.

Commentaires

1. Le dimanche 8 mars 2009, 14:54 par joye

Tes crocus sont à croquer. Le texte aussi !

2. Le dimanche 8 mars 2009, 21:58 par Joe Krapov

Merci Joye !